Bali – vers l’ouest

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GÉNÉRALITÉS

Pays: Indonésie

Voyage: Août 2013 / 5 jours

Période recommandée: Surtout pas Décembre/Janvier ou Mars

Durée recommandée: 3 semaines

Budget: $$

Itinéraire de Ganache:

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ASPECTS PRATIQUES

Transport: Avion Singapour – Bali avec KLM ou Jetstar: à partir de 100 SDG aller-retour! mais en moyenne, c’est plus autour de 250 SGD. Sur place, je suis plutôt partisane de prendre les transports des hôtels, le plus pratique et le plus rapide, à négocier avec l’hôtel directement. Il y a également la possibilité de louer des scooters mais on ne peut pas aller loin (quelques euros par jour).

Logement: Les deux hôtels étaient absolument parfaits, et valent ceux du 1er séjour! Pondok Pitaya à Balian Beach (www.pondokpitaya.com) : un paradis caché, pour 640.000 IDR la nuit à deux. Bruit des vagues la nuit, et service impeccable, une plage de sable noire très sereine sans personne et enfin des falaises au loin… Le deuxième hôtel, un peu plus cher, et un hôtel écolo: Prana Dewi Montain Resort (www.balipranaresort.com): des chambres magnifiques où se sent bien pour dormir.

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Restauration: Profitez-en pour manger bien sainement! les glaces du Prana Dewi sont succulentes!

A ne pas manquer: apprendre à faire du surf à Balian, visiter les rizières les cheveux au vent sur un scooter, faire un mAAAssAAAge, prier un arbre parce qu’il est ton ami…

Plus d’infos pratiques : Indonésie

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RÉCIT

Il y a des endroits que l’on préfèrerait garder pour soi. Sachant que mon site est consulté par des milliards d’individus, je prends tout de même le risque de voir ce coin de paradis envahis par mes copains … et merci qui ?

1er jour

Nous sommes arrivés la veille au soir à Bali, le chauffeur de l’hôtel nous attendait à la sortie: il a l’air un peu vieux fou, super joyeux, avec une dégaine de clochard. Il s’appelle Wayan. Ça veut dire “l’ainé”. A Bali, les ainés s’appellent tous “Wayan”. C’est plus simple au final. Dans la voiture, dès qu’on s’arrêtait, à un feu, au péage, dans les embouteillages, il parlait avec les gens autour: les passants, les scooters, les autres chauffeurs, et, incroyable, tout le monde rigolait, s’intéressait, répondait : ce n’est pas à Paris, cette ville pas de mon cœur, que ça arriverait, ça alors! On commence du coup nous aussi à délier notre langue, il parle pas un anglais parfait, mais il a la banane, ce qui aide pour se comprendre. Un truc rigolo, il parle de lui à la troisième personne “Wayan drives and is security guard, tell Wayan if you need Wayan. Wayan thinks Marie is beautiful”.

A notre arrivée à Balian Beach, il fait tout noir, on entend juste le bruit tonitruant des vagues. Au lever, la vue est magnifique: une plage noire, des vagues parfaites, des falaises au loin, de la jungle un peu partout, et une sensation de tranquillité et d’être au bon endroit au bon moment. Ça fait plaisir.

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Pourtant, et ce ne sera que le surlendemain que on profitera de Balian: on part aujourd’hui pour l’ile de Menjangan, à l’ extrême ouest de Bali, à 2h30 en voiture. Sur le chemin “Wayan wants to eat”: soupe d’entrailles de porc en guise de petit déjeuner… “Wayan wants to say hello to friends”, un petit stop chez ses copains, très cools… “Wayan wants to bless us” au milieu d’une cérémonie en bord de route il bénit, en premier lieu, la bagnole, puis c’est à notre tour, en nous collant du riz gluant sur la face.

Arrive au ponton, le dernier bateau est parti, mais un garde nous propose de nous y emmener des que le bateau de son pote est rentre. On decide de manger avec Wayan, son cousin (mais il connait toute l’ile !) et le garde, avec qui on rigole beaucoup!

Le bateau arrive, et c’est parti pour trois quarts d’heure de traverse. Menjangan, l’« île du cerf », est une petite île inhabitée et protégée, se situant dans le parc national de Bali Barat. La côte est bordée par de la mangrove ou des plages, mais ce qui vaut le coup, c’est les fonds marins : une des plus jolies choses que j’ai vues sous l’eau de toute ma vie. Des poisons clown, des coraux champignons, des couleurs incroyables, et surtout une falaise sous marine sur plusieurs mètres: on verrait passer une baleine que ce ne serait même pas surprenant J

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Sur l’ile, il y a aussi deux temples hindouistes : les balinais s’y rendent souvent pour prier.

En rentrant, on décide de passer par le nord, en s’arrêtant dans des temples ou des gentils balinais caillassent avec des lances pierres des singes hideux et vicieux franchement trop insistants. Sans ça, ces petits monstres pourraient bien prendre le contrôle!

A notre retour a l’hôtel, mon père est chaud comme une baraque à frites: “attention les jeunots, demain, Pépé va surfer”.

Jour 2

Le lendemain Pépé se rend compte qu’il n’est pas le seul à se rapprocher du fauteuil roulant: quelques australiens aux cheveux blancs décolorées par le soleil (sic) et plein de jeunes surfeurs et surfeuses. Mais contrairement à la population qu’on croise à Bali Sud, ici ils ont l’air de savoir de quoi il parle: les rouleaux, au loin, sont impressionnants, et selon leur avis, extrêmement puissant : en gros, si tu te loupes, c’est un train qui te passe dessus et qui t’entraine plusieurs dizaines de secondes sous l’eau.

Forcément, mon papa ce héros part au milieu de cette puissance divine. Impressionnée, je reste au bord a scruter mon père prendre une vague sous les yeux admiratif des jeunes surfeurs encore frêle devant le mur, sauf que… Il a l air a l’aise, un peu trop a l’aise… après 20 minutes, je me décide à aller au bar, mon père barbotant tranquille dans l eau sans prendre de vagues, pfft les vieux. Sauf que pour rétablir sa gloire, si il n’a pas pris beaucoup de vagues, celles qu’il a prises étaient vraiment belles, du coup ça va, je l’aime toujours.

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Je m’éclipse alors quelques minutes, pour ne part dire heures, à la police du coin, accompagnée de Wayan : j’ai perdu la veille mon téléphone. C’est très drôle, ce sont aussi ses cousins, et ils fument des cigarettes en regardant amour gloire et beauté version poufs indonésiennes. Il met alors sans mentir 30 minutes à prendre ma déposition qui fait trois lignes, pour sortir un document format A4 avec trois lignes justement, et sa signature en plus, 1 h plus tard. Ça ne se bouscule pas !

L’après-midi, nous prenons notre temps et profitons de la plage de Balian, avec ses barbecues de poisons fraichement pêchés. On décide ensuite de faire une excursion par Pura Tanah Lot, le temple emblème de l’ile. Il est très atypique! Pour votre information, on ne peut pas rentrer dans ce temple si on n’est pas hindouistes, et même si vous êtes hindouistes, il est possible que, soit la mer vous empêche d’accéder au temple, soit l’idée que des serpents venimeux sont à dessein élevés dans le temple vous passera toute envie de monter les marches….

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Un constat tout de même, au-delà du nombre impressionnant de touristes, c’est aussi le nombre de plastiques qui nous interpelle (connaissant le métier de mon père, océanographe des poubelles dans la mer, quelqu’un est surpris?), et il paraitrait, que dans la croyance asiatique, tout ce qui est fabrique par l’Homme est naturel. Du coup un plastique est naturel au même titre qu’une fleur. Nous en concluons qu’il peut y avoir effectivement un inconscient collectif oriente par cette approche, mais pas que: il pourrait faire un mini effort quand meme. Apres il faut comprendre que contrairement au style de vie en France ou à Singapour, ici il faut parfois marcher 10 kg pour aller jeter une poubelle, alors que moi, mes poubelles elles sont à 10m, et ça change tout !

Le soir, retour à l’hôtel, ou mon chéri nous a rejoints! Soirée tranquille sur la terrasse, on rencontre un jeune homme, biologiste, qui connait Tahiti et en conséquence a beaucoup de repères et connaissances en commun avec mon père, surprenant. D’ailleurs, ils sont tout deux d’accord pour dire que Bali est très similaire à Tahiti, le monde en plus…

Jour 3:

Mathieu a décidé de s’essayer au bodyboard, après avoir analysé la technique de mon père, il n’a pas peur, mais franchement, il ferait mieux. Au final, il ne s’en sort pas trop mal, sauf… la palme… eh oui elle est belle et bien perdue, le surf c’est fini pour papa et Mathieu…

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Peu importe, il décide d’y retourner, avec moi en plus sur la planche, et là c’est la boulette, ou plutôt le courant, qui nous entraine dans les énormes rouleaux de la mort au large, super. Je hurle, je pleure , je bois la tasse, et me bat contre le courant: leçon: ça ne sert à rien , l’océan sera toujours plus fort que toi, du coup pas le choix, il faut prendre une vague… bon ben je tiens 1,4456 seconde sur la vague, un vrai bonheur, puis, encore plus que ma vie, j’ai peur de perdre mon maillot… deux, trois vagues plus tard, je suis sur le bord, haïssant Mathieu pour m’avoir entrainée dans cette machine à laver, et lui comme d hab mort de rire d’avoir vécu ça ensemble, amoureux: andouiiiiiiiille!

Pour se remettre, on s’offre un massage, sur la plus belle table à cet effet de toute l’ile je suis sûre, petite brise, chant des vagues, incroyable.

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Il est alors temps pour moi et mon père de partir dans un nouveau site au fin fond les terres balinaises, et pour Mathieu de rejoindre ses amis pour une semaine qui s’avèrera … tonitruante, pour ne pas dire stupide.

Jour 4:

L’hôtel est une vraie tuerie: les chambres sont magnifiques, tout en bois et intégrées dans l’environnement, au milieu de rizières en terrasse, labourées par des bœufs a notre réveil. Il y a également une jolie piscine, mais surtout une vue magnifique sur le volcan Batukaru (ou batukau) qui est le deuxième volcan le plus haut de Bali, culminant à 2276 mètres. Il parait que son ascension est très difficile, c’est ainsi une bonne excuse pour ne pas y aller…

Au contraire, on préfère prendre des scooters ! Ouais, c’est la première fois que j’en conduis un vraiment ! Du coup je tombe, mais comme je roule à 10 km/h ce n’est pas franchement trop grave.

On commence par le Pura Batukaru : C’est un très joli temple situé au milieu de la jungle et évidemment dédié aux esprits de la montagne. Son nom signifie : “le rocher en forme d’écale de noix de coco”. Le temple de Batukaru n’est pas vraiment visité même s’il est l’un des six principaux sanctuaires de Bali (SAD KAHYANGAN). Le sanctuaire le plus important avec son autel-pagode (meru) à sept étages est dédié à Mahadewa, le dieu du Batukaru qui représente l’ouest dans la rose des vents. Il s’agit en quelques sortes du gardien de la région Ouest de Bali.

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Après cette aparté « Je te renseigne, si tu n’es pas content, tu sors », on reprend les scooters, et on prend en descendant, dans le village, la première à gauche : là Oh ! Merveilles, la route est un enchantement, on rentre alors dans la vie quotidienne des balinais, avec plein de rizières, des villages, des trous dans la route, et des poules. Sans savoir vers où se diriger, on parcourt la campagne et nous perdons sur des petites routes voire des chemins, voire des sentiers de randonnées.

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Après trois heures, nous arrivons, complètement par hasard, aux rizières de Jatiluwih, très belles mais très fréquentées, et nous rendons compte que nous ne sommes qu’à une dizaine de km du temple Batukaru : on a fait une immense boucle sans même nous en rendre compte ! J

On pose alors les scooters a l’hôtel, on mange une bonne glace bio (presque aussi parfaite que celles de l’hôtel avec ma maman), et mon père ose un massage du gérant, qui a l’air un peu muscle pour mes petits os, je me contente de la piscine.

La fin de journée et le coucher de soleil sont calmes, sereins, on rigole bien, on joue à « risks » sur le téléphone de papa, et enfin on se couche en n’oubliant pas de d’abord regarder les étoiles.

Jour 5:

Dernière matinée sur l’ile, que l’on décide de passer par la capital de l’ile, Denpasar: nous partons alors au marché, plein de couleurs, d’odeurs, de dédales, et de vendeurs a la sauvette qui devraient prendre des cours de commerce international, et aussi entoure de quelques prostituées vendeuses de tissus (peut-être n’étaient-elles que vendeuses, maquillées comme des camions de poubelles, si c’est le cas, je m’excuse du raccourci, mais j’en doute fortement, vues les yeux doux un peu salasses à mon père).

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On se balade ensuite dans la ville, pour finir au musée de l’ile, ma foi un peu maigre. On rentre alors à Singapour, avec la promesse de revenir pour plus longtemps, surtout pour mon père, amoureux de cette plage de Balian qui le ramène 30 ans en arrière, durant la période de sa jeunesse ou on l’appelait le Yeti de Tahiti.

Mais en vérité, c’est moi qui tiendrait cette promesse, et beaucoup plus vite que ce que je ne le croyais…

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