DELTA DU MEKONG

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GÉNÉRALITÉS

Contributeur: Ganache

Pays: Vietnam

Voyage: Novembre 2013 / 3 jours

Période recommandée: de Novembre à Avril

Durée recommandée: 4 jours pour notre itinéraire, 1 semaine avec CanTho et HoChiMinh

Budget: $

Itinéraire de Ganache: (vert: jour 1 / noir : Jour 2 / rouge :Jour 3)

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ASPECTS PRATIQUES

Transport: Vol Singapour  ↔ Ho Chi Minh Ville: 150 SGD avec Jetstar, possibilité de trouver des prix plus bas en promo. Taxi HoChiMinh airport ↔ MyTho: app. 100 USD = 2.000.000 Dongs, avec les compagnies de taxis  “Vinasun” ou “Mai Linh”, qui enclenchent le compteur (plus d’infos sur la page “vietnam”). Location de scooter avec un employé de l’hôtel, Quôc Trung (0908607853): 1.000.000 Dongs pour trois jours, pour un scooter manuel + un scooter automatique qui fonctionnent très bien.

Logement: 1er soir: Song Tien hotel à MyTho: bien placé, acceptable pour le prix. 2ème soir: Tra Vinh Palace 2 à TraVinh: bien placé, acceptable pour le prix, mieux que le précédent. 3ème soir: coup de cœur: homestay NamThanh, sur l’île de AnBinh, trouvé par hasard (namthanhhomestay@gmail.com). Un petit paradis modeste non référencé par le Lonely Planet, les chambres sont des dortoirs qui préservent tout de même une intimité. En arrivant par le ferry-Bac, il faut tout de suite tourner à gauche sur une route de 1,5m de large à peine, et continuer sur 100-200m, le Homestay se trouve sur la droite.

Restauration: Le repas au homestay de AnBinh était incroyable. A Vinh Long, entre le marché et le ferry, sur la rue D 1 Thang 5, sur la gauche, un petit bouiboui fait des nems aux œufs délicieux. Sinon, ne surtout pas hésitez à manger dans la rue, et à acheter aux vendeurs ambulants. A essayer: le “Banh Mi”, un sandwich à base de baguette française et remplie de nourriture vietnamienne: Ça passe!

A ne pas manquer: une excursion avec un pêcheur local dans les canaux de BenTre, se balader sur l’île de AnBinh, traverser une rue à pied, et se balader en scooter sur les chemins éloignés des grands axes pour profiter des scènes de la vie quotidienne.

Pour plus d’infos pratiques, consultez la page Vietnam.

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 RÉCIT

 1 er jour

Comme d’habitude, j’aime pas l’avion. Du coup, comme d’habitude une haine infinie de 5 minutes s’élève dans mon cœur à l’encontre de Mathieu qu ricane et se moque à me voir stresser, gesticuler et chercher des yeux le regard rassurant du steward: s’il ne panique pas, c’est surement que tout va bien. Mais j’ai peur quand même, surtout quand je m’aperçois qu’il y a au loin, à travers mon hublot (évidemment) un orage puissance 4000 qui éclaire la nuit toutes les 2 secondes.

Arrivée à HoChiMinh, attente d’1 heure pour le visa. Fait remarquable: l’organisation vietnamienne est au summum de son art: alors que notre dossier est enfin tout en haut de la pile, les dossiers de l’avion suivant sont déposés au dessus du notre! Et c’est comme ça trois ou quatre fois! A ce rythme, il faudra attendre que tous les avions de la soirée atterrissent avant de voir notre dossier traité… Heureusement un petit sourire arrange l’affaire! On peut enfin rejoindre MyTho, dans la soirée.

Réveil tardif, le réveil de Mathieu n’a pas fonctionné: étonnant d’habitude, on peut compter sur Mathieu les yeux fermés pour l’organisation… C’est décidé, c’est la dernière fois de toute ma vie que je lui fais confiance.

Prise en main des scooters dans la furie du trafic vietnamien: je suis franchement fière de moi, jusqu’à ce que Mathieu me fasse remarquer que , “soi disant”, a 10 km/h sur une autoroute, on aurait mieux fait de de partir en Pouss-Pouss. Que nenni, je fais fis de ses remarques désobligeantes et m’en vais voguer, dédaigneuse, sur les routes du Mékong les cheveux au vent, sure de moi-même et méprisant les quolibets de mon mi… La vérité, c’est que effectivement, j’ai du manquer de mourir 30 fois sur les trois jours qui suivent, malgré quelques pointes a 60 km/h.

Nous arrivons a Ben tre: un petit tour au marché: serpents, poussins, crapaud, têtards géants… j’ai faim.

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Du coup, on mange dans la rue, à même le sol, ou presque: au Vietnam les restaurants de rue propose de poser son popotin sur des mini mini mini tabourets en plastique. Le repas est bref, on se balade rapidement dans les petites rues de BenTre, super charmantes en dehors des grosses artères. Puis, après une négociation à l’arrache avec une vendeuse de poissons rouges, plutôt beige d’ailleurs, on part pour 3 heures en barque à moteur avec l’homme le plus souriant de la planète: on a du se faire avoir sur le prix (450000 D).

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A noter: très très peu de personnes parlent anglais. Pouvons-nous en conclure que nous avons croisés que des viêts-cong (Message à mon frère: va voir sur Wikipedia si tu n’as pas compris, et si tu sais toujours lire).

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Une fois revenue de cette croisière, on part pour Tra Vinh: c’est beaucoup plus loin que je croyais, les libellules percutent mon visage, il faut se battre pour une place sur le Bac, je manque de tuer des enfants en vélo 28 fois, les enfants à vélo manquent de me tuer 29 fois, la nuit tombe, les bars karaoké se remplissent de bourrés-man, la route devient étroite, puis se transforme en un chemin, puis des crevasses apparaissent, j’ai froid..en résumant, je suis tellement râleuse que Mathieu me donnerait bien aux cannibales qui doivent très certainement peupler cette route hostile.

On arrive à Tra Vinh, ville qui à l’air super moche, je suis au bord du gouffre, mais cela ne freine pas l’estomac de Mathieu: “pho” aux entrailles de poulet sur le bord de la route. Puis arrivée à l’hôtel. Je suis éreintée, j’ai envie de vomir, je regrette Singapour, je veux quitter Mathieu: il doit certainement être 3 heures du matin pour que je sois dans cet état là, et je pense qu’on a roulé au moins 5 heures. En fait, il est 19h30, et on a roule 2 heures: je suis vraiment une brelle.

2eme jour

Je suis requinquée, je n’ai plus envie de vomir, le soleil me donne des envies de vie au Vietnam, et j’aime Mathieu plus que tout au monde.

Visite tranquille de TraVinh, qui en fait est super jolie, le jour! Les allées sont bordées de platanes asiatiques, les échoppes le long de la route sont pleines d’étudiants à l’avenir flamboyant et de petits vieux qui certainement tentent encore d’oublier la guerre.

Escapade au Lac de TraVinh, conseillé sur tous les guides, mais, selon Mathieu, moche comme tout, car gâché par les tentatives de décoration au goût plus que douteux, j’avoue. Cependant  la pagode Khmer vaut peut être le détour.

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Du coup, on décolle pour Vinh Long, a 70km. Mathieu refuse d’applaudir et de féliciter mes pointes a 15km/heure: goujat. Sur le chemin, on s’arrête dans des marchés, on sort de la route principale pour prendre des petits chemins, et là, au merveille, la vie quotidienne des habitants du Vietnam nous éclate en plein visage: petits ponts de bois, maisons proprettes, en bambou et en terre , sans électricité ni eau chaude, mais au charme fou, des vaches magnifiques, des oies, des canards, des poulets et des enfants, des rizières surplombées par la brume du petit matin, famille entière scotchée devant une TV, machines agricoles, dont il faut reconnaitre la prouesse technique: comment font-elles pour ne rejeter que les tiges et garder uniquement les grains de riz?

Et surtout, en prime, des bonjours et des sourires partout où on est passé: comme quoi, ils savent quand même dire hello les viêts cong!

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Arrivée a Vinh Long, selon les guides sans aucun intérêt. Moi, je trouve quand même que son marché et son bord de fleuve sont super cools. Dès le moteur de nos scooters éteints, une jeune dame nous accoste pour nous proposer un nuit dans sa famille sur l’île d’en face, An Binh accessible par le bac. Cela tombe bien, c’était justement notre plan pour la soirée. Elle nous paye le bac, nous dit d’attendre sa sœur de l’autre côté. Sa sœur est bien là, nous la suivons comme prévu en scooter, et là cette fourbe nous sème, exprès! Et pourtant, à ce moment là du séjour, je commençais à maitriser le 30km/h à l’aise.

Je suis hors de moi, je la cherche partout, mais pas moyen de la retrouver. Au final on a quand même économiser 1000 D de bac (5 centimes de dollar), et très certainement gagné au change: on trouve un homestay dans une maison très charmante, très reposante, et très accueillante. (voir la section “logement”)

On y prend nos quartiers, prenons des vélos et décidons de faire le tour de l’île. 2 heures et demi plus tard on a fini notre boucle, sans avoir la moindre idée du chemin emprunté: cul de sac, chemin de terres, des ponts et des ponts au dessus des canaux, pleins de “hello”, des fleurs, des cochons, encore des poules et des poules: ça restera un bon souvenir.

Le soir, après avoir cuisiné avec la doyenne, repas sur la terrasse, comme jamais. On est servi comme 6, Mathieu en mangera 93%: impressionnant, même la famille d’accueil et les chiens galeux n’en reviennent pas. Il faudrait peut-être penser à l’inscrire à des concours, on gagnerait certainement des fortunes.

Douche froide, et nuit bien méritée.

3eme jour

6h30 du matin:

Direction la berge, et départ pour 5 heures de promenades à travers les canaux et sites touristiques du coin.

Ce fut un peu décevant, la sensation d’être un peu plumé a un peu gâché l’excursion. Néanmoins, ne vous y trompez pas, on a quand même bien aimé. marché de Cai Be, a 1h/1h30 en bateau depuis notre point de départ: attention, après 8h du matin, il y a plus rien à voir, en tout cas, nous, on a rien vu (maintenant est ce qu’il y a quelque-chose avant?). La ville reste très belle et authentique, belles photos en perspective si vous aimez dégainer du flash.

DSC09068On nous emmène ensuite dans des fabriques de produits locaux, entourées de stands de souvenirs à vendre. Puis petite traversée en barque à travers les canaux d’une île au loin de Cai Be: très sympa et calme, pas de moteur cette fois ci, puis retour tranquille, malgré quelques chamailleries avec les amis du capitaine pour que je puisse  m’installer dans mon hamac( oui, c’est le mien et on discute pas!). Une fois de plus, la carrure de Mathieu aura effrayé nos interlocuteurs.

Sur les canaux, on croise toutes sortes de bateaux: des bateaux qui transportent de la terre, du riz, de l’eau avec des poissons dedans (parfaitement, de l’eau dans un bateau!), des légumes, des cochons, des écoliers (j espère pas à vendre). Les gens vivent sur leur bateau, voire sur leur barque, il y a du coup une vraie vie sur l’eau au Vietnam. Certains ont l’allure de péniche, d’autres de cargo, ça ne doit pas être facile tous les jours pour tout le monde!

Le weekend touche bientôt à sa fin, il faut donc retourner à Mytho, notre point de départ. La route est magnifique, moins empruntée que les routes suivies jusqu’ici.

On mange un Banh Mi, succulent.Je maitrise complétement mon scooter, des pointes (enfin!) a 50/60km/h, je chante à tu-tête, personne ne m’entend: trop coooool.

A MyTho, dernière demi-heure à se balader dans la ville, et à voir jouer les jeunes ados en mode âge bête, qui se jettent des ponts et s’accrochent aux énormes tuyaux qui trainent derrière les gros bateaux: j’ai quand même  un peu envie de faire comme eux.

Taxi pour Ho Chi Minh airport, on traverse un peu la ville, c’est incroyable comme ça vit.

Finalement, ça doit être ça le Vietnam, ce ne sont pas tant les monuments époustouflants qui séduisent, mais plus la facilité de pénétrer le quotidien des vietnamiens, en ville comme à la campagne, sur la terre comme sur l’eau.

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