LUANG PRABANG
Pays: Laos
Voyage: Août 2016 / 5 jours
Période recommandée: On dit que c’est parfait de Octobre à Mai, j’y suis allée en Août, la période la plus défavorable, c’était top aussi!
Durée recommandée: 1 semaine
Budget: $$
Itinéraire:
Rouge: hôtels / jaune: bars / vert: points d’intérêt / bleu: point de vue / orange: rue principale de LP / Zone jaune: la zone à visiter en vélo et le vieux
ASPECTS PRATIQUES
Transport: Singapour ↔ Luang Prabang : Lao Airlines avec un stop à Ventiane 280 SGD. J’ai beaucoup prié avant de monter. Même si cette compagnie est de plus en plus sûre et reconnue pour l’être, avec des avions très récents. Alternative: il paraît que Silk Air va ouvrir une ligne directe depuis Singapour très prochainement… A l’aéroport, Il y a un stand de taxi facile à trouver et pas cher (il est tout seul, à gauche de la porte de sortie), 60.000 Kip pour 2.
Sur place: le vélo (généralement gratuit avec les hôtels) et le scooter pour les environs direct (à louer dans la rue principale de Luang Prabang, en orange sur la première carte). approx. 100.000 Kip/jour.
Logement: Il y a de quoi se faire du bel hôtel à Luang Prabang. J’ai particulièrement aimer le Burasari Heritage, en plein centre, sur les bords de la rivière Nam Khan. Dans cette atmosphère rétro et un peu coloniale, Mathieu devient Hubert Bonisseur de La Bath!
Je recommande également l’auberge Sa Sa Lao: cette fois-ci c’est plus ambiance Fredrich « Heinrich » Von Zimmel à Copa Cabana. Mathieu reste tard le soir, la nuit à discuter avec les pensionnaires rigolos, le gérant sympathique, et les gens de passage pleins d’histoire dans cet endroit à l’ambiance très accueillante. On en ressort, on a un peu envie de sauver la planète, d’écouter Jimmy Hendrix, de laisser pousser ses poils…
Les prix sont très raisonnables, et on a passé une soirée mémorable à finir au dancing loatien du coin, où Jacky-lao envoie des basses avec des effets néons lasers de folie, où on boit du coca, où les filles dansent en chorégraphie entre filles, où les garçons dansent pas en chorégraphie entre garçons, où le chanteur ressemble à Pete Doherty après trois rails de coke mais chante des chansons à la Barbelivien… Mythique, quoi. L’hôtel est un peu loin du centre, mais tout au bord de la rivière, tranquille…
Nous avons également séjourné au My dream boutique resort mais, s’il est bien placé, je l’ai trouvé beaucoup moins chaleureux et dépaysant que les deux autres.
Restaurant/bar: On est plus bar que restaurant. Surtout Mathieu.
Du coup, je ne peux que vous suggérer d’aller boire un verre au bord de la rivière et sur des tables en obus au bar Utopia, qui est une institution à Luang Prabang pour les étrangers: je conseille d’y aller plutôt vers 16h, moins de monde, encore du soleil, bien plus agréable qu’à 18h. Un autre bar de jour, le Viewpoint café: vue extraordinaire à l’ombre des arbres tropicaux. Une beerlao et c’est reparti!
Un autre endroit magnifique, c’est le restaurant de la maison Dalabua ,et sa terrasse avec son champs de nénuphars, ses libellules, et ses ombrelles rouge sang: féérique! Nous nous sommes contentés d’un thé, mais on peut y manger également, en réservant à l’avance.
Pour manger, il y a plein de restaurants dans la rue principale ou au bord du Mékong. A noter particulièrement la terrasse et la cuisine du restaurant Rosella Fusion: ça ne paye pas de mine à première vue mais c’est en vérité succulent autant que charmant.
Excursion organisée:
Nous sommes partis sur deux jours avec l’agence White Elephant Adventures: 1er jour: randonnée dans les montagnes de l’arrière pays de LP, nuit dans un village des montagnes (conditions à l’arrache), puis dernière journée de Kayak.
Les guides n’étaient pas les plus bavards, mais en même temps, les paysages amènent plus à la contemplation. Pour plus de renseignement sur la vie rurale du Laos, voir la page Laos.
Excursion self-made:
Les cascades tout autour de Luang Prabang sont accessibles en scooter, ou tuk-tuk privé. Et il faut bien l’avouer, elles sont immanquables, surtout en saison des pluies. Tad Sae Falls (l’après-midi à partir de 15h30 pour être seuls) et les Kuang Si Falls ( le matin dès 8h tôt pour être seuls) sont les plus réputées. Pour la route, voir mon plan en haut de la page!
Il faut aussi dédier une journée à Luang Prabang:
- dès les premiers rayons, à l’heure où vous n’avez aucune envie de mettre un pied hors du lit, il faut aller voir la procession des moines: c’est une tradition où les habitants font des offrandes aux moines, essentiellement du riz. Il faut respecter un certain nombre de règles quand même: garder une distance, ne pas participer au don si ça n’a pas de sens spirituel pour vous, rester silencieux, prendre des photos à bonne distance sans flash, être habillé décemment, ne pas taper la bise aux moines, tout ça tout ça. Par contre, il semblerait que les jeunes ne soit pas moins en crise d’ado chez eux que chez nous: Vous auriez dû voir le sourire et le rire gloussé de son pote quand un moine de 15 ans a reçu d’un local (son oncle Roger-lao les bons tuyaux sans doute) un paquet de clopes et une cannette dans sa besace: le garçon a dû devenir le roi du monastère pendant la matinée, trop stylé le Monk!
Si vous y êtes hors saison des pluies (ce qui n’était pas notre cas), il parait que le mieux est de se mettre en contre-haut du pont de bambou sur la Nham Khan River, à 10 minutes du centre ville à pied: les photos sont belles et on reste à une distance convenable pour ne pas importuner la procession.
- Pendant la journée, prenez un vélo et visitez le vieux quartier, les autres rives et ses temples (dont le Wat Long Khoun et ses fresques), le temple Wat Xieng Thong de 1560, enivrant, le palais royal, les pubs…
- Au coucher du soleil, monter au Mont Phousi ou faire le Sa Sa Sunset Cruise…
Plus d’infos pratiques sur Laos
RÉCIT
ຫລວງພຣະບາງ: LUANG PRABANG: ville classée en 1995 par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’Humanité. Comme Le Havre.
Ce sera notre dernier voyage depuis Singapour après avoir vécu quatre belles années dans la ville-état, avant notre retour définitif (?) en France. Je ne saurais comment trop décrire ce voyage, à part qu’il s’agit d’un très beau point final après un séjour prolongé en Asie.
Ancienne capitale du Laos et siège de la Monarchie, il y a indéniablement une Histoire ici, qui s’ancre profondément dans le cœur des Hommes de la région, et qui laisse son empreinte dans les temples, les rues, le cours de la vie de Luang Prabang.
Il y a les tuks-tuks, les scooters, les marchés tels qu’on les attend dans n’importe quelle ville d’Asie du Sud Est;
Il y a les enfants qui ne pleurent jamais, les fortes pluies qui déglinguent les maisons, les ponts de bois prêts à s’écrouler mais qui supportent encore les cars de touristes sous les rires de jeunes filles assises en amazone sur des scooters avec leurs petites sœurs de 4 ans sur les genoux qui conduisent, il y a les vendeurs ambulants qui savent dire “pas cher” en 72 langues, las antiquaires de la rue principale certifiés par le gouvernement qui vendent les mêmes rares pipes à opium que tous les antiquaires de Bangkok, des cigarettes à 1 euro le paquet, et des sourires tels qu’on les attend dans n’importe quelle communauté d’Asie du Sud Est;
Il y a les macaques qui adorent les touristes, les éléphants qui détestent les touristes, les moustiques le soir, les geckos la nuit, les poules dans le jardin, et les chiens errants qui coursent des chats à un œil, 3 pattes et demi et pas de queue, tels qu’on les attend dans n’importe quel pays d’Asie du Sud Est;
Il y a du soleil, de la douceur, de l’insouciance, beaucoup, des pluies diluviennes, de la gravité, des traditions parfois, tels qu’on les attend dans n’importe quelle contrées d’Asie du Sud Est;
Il y a des rizières encore plus sinueuses qu’à l’habitude, il y a le Mékong, encore plus majestueux qu’à l’habitude, des bouddhistes encore plus solennels qu’à l’habitude, des cascades, encore plus impressionnantes qu’à l’habitude, la jungle encore plus luxuriante qu’à l’habitude, et nous, encore plus nostalgiques que jamais, au moment de repartir.
Bref, Luang Prabang fut un point final plein d’enchantement après une belle course folle de 4 ans en Asie du Sud Est, un peu comme le fameux but de Cantona dirait Mathieu.
Oui, vraiment, ce fut un point final parfait…
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