LADAKH

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Pays: Inde

Voyage: Mai 2011 / plus de détails sur la page: voyage

Période recommandée: De Mai à Septembre

Budget: $$

Itinéraire Ladakh:

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ASPECTS PRATIQUES

Le séjour datant de 2011: les informations partagées ici peuvent être limitées ou erronées

TransportNew Delhi ↔ Leh: Air India… Le genre de vol où pendant le trajet, tu ne peux t’empêcher de penser au bouquin “les survivants”… J’aurais préféré y aller en voiture, mais à cette époque la route n’était pas encore ouverte…

Oh con, c'est une montagne la non?
Oh con, c’est une montagne là, non?

Logement: Malheureusement, je n’ai pas le nom de la guesthouse où nous avons séjourné… le type nous avait abordés à la sortie de l’aéroport, et le prix était très correct, avec plein de grosses couettes, mais de l’eau chaude que le soir…

Plus d’infos sur la page Inde et la page notre voyage

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On a deux mois devant nous pour visiter un pays, on veut du dépaysement, de la bonne nourriture, et des plaies ouvertes!

Départ pour l’Inde !

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Voilà comment s’organisera notre séjour:

  • 15 jours : Kerala: Kovalam – Varkala – Kollam – Allepey – Kumarakom – Munnar
  • 6 jours: Madurai et Karnataka Sud: Madurai, Ooty, Mysore, Bangalore
  • 6 jours: Goa
  • 18 jours: Rajasthan: Jodhpur – Jaisalmer – Ranakpur – Udaipur – Chittorgarh – Bundi – Pushkar – Jaipur
  • 2 jours: Agra: fatehpur sikri – Taj Mahal
  • 3 jours: Delhi
  • 15 jours: Ladakh (ci dessous): Leh – Tso Moriri – Markha Valley – route des monastères – Nubra Valley

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 RÉCIT

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Leh
Tso Moriri
Markha Valley
Route des monastères
Nubra Valley

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LEH

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Delhi, fin mai.

Personne ne peut comprendre la joie que je ressens d’aller au Ladakh… A moins que ce ne soit la joie de quitter Delhi, en fait je ne sais plus trop…

Et peu importe s’il faut prendre un avion qui va atterrir à 3500m d’altitude, dans une vallée entre deux immenses montagnes. De toute façon à ce stade, je m’en fous de mourir dans un avion, du moment que j’évite de mourir bouffée par les cafards géants des auberges de Delhi. Même si, politiquement correctement, j’ai quand même bien aimé cette ville et ses vendeurs ambulants de coton-tiges.

Bref, autre monde, autre horizons, on arrive à Leh, la capitale du Ladakh, faisant parti de l’État “Jammu-et-Cachemire“. On est hyper content d’être ici, en vie, dans un paysage comme j’en avais jamais vu avant…
Les deux premiers jours ce sera repos, balades dans la ville et vomis… mal des montagnes oblige.

Mais il s’agira également de faire du shopping, au milieu des marchés super vivants et colorés, et un peu bordéliques aussi, afin d’être prêt pour le grand froid … et là les maitres du style Ginola 80’s, il y a pas à dire, c’est les habitants du Ladakh, et nous, du coup:

Style comme le prince de BeLEHr
Stylé comme le prince de BeLEHr
Mathieu ne voulait plus marcher a cote de moi...
Mathieu ne voulait plus marcher a côté de moi…

Leh, c’est un carrefour de plus de 20.000 habitants. Les visages sont tous marqués par le soleil, mais sont tous différents à la fois, provenant de plein d’origines: Indiens du Nord, Chinois, Tibétains, ….

Le Ladakh est à 80% bouddhiste, pourtant le population de Leh est composée de 45 % de musulmans, ce qui nous rappelle que l’Islam est arrivé ici par le Cachemire, au XVI siècle.

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La ville de Leh, a commencé à trouver la prospérité, étant située sur la fameuse Route de la Soie. Désormais, elle prospère grâce aux touristes (merci moi), et au secteur militaire (merci le Pakistan…).

A Leh, on mange bien, par exemple des Momos, trop bons. On peut aussi acheter des noix, des légumes, une sorte de pain, pour ensuite partir en picnic aux alentours.

Picnic avec trois ânes, non loin de Leh
Picnic avec trois ânes, non loin de Leh

Il y plusieurs marchés de réfugiés tibétains, qui arrivent à leur stand en 4×4 ultra modernes, et qui te vendent leurs bijoux “artisanaux” et “faits à la main” trois fois le prix du même produit trouvé deux ans plus tard, chez Zara à Singapour… “Réfugiés” on vous dit… bref.

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Enfin, on trouve toutes sortes d’agences, qui vous organiseront des treks dans la région. Nous en avons eu pour 40 EUR/personne/jour, en ayant comparé plusieurs agences.

Après avoir bu 5L d’eau par jour, pendant deux jours (encore une fois mal des montagnes oblige), on rentre dans le vif du sujet: Les paysages aux couleurs hallucinantes du Ladakh!
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TSO MORIRI

DSC04449Bon alors là, je n’ai pas de mots, pas de commentaires, pas de critiques à faire, je pense qu’il faut être un poète pour retranscrire cette perfection de dame nature qui s’exprime dans toute sa splendeur, sous les étoiles, comme sous le soleil…

la route vers Tso Moriri
la route vers Tso Moriri
la route vers Tso Moriri, avec les chevaux
la route vers Tso Moriri, avec les chevaux
L'arrivée...
L’arrivée…
... en 4x4....
… en 4×4….
...avec le soleil...
…avec le soleil…
... et la neige...
… et la neige…
Le village de Tso Moriri
Le village de Tso Moriri

On y restera une nuit, à dormir dans une vieille auberge sans eau chaude (il semblerait que nous soyons les seuls touristes de Tso Moriri, on a donc la meilleure chambre), et on ira tous les deux autour du lac pendant 6-7 heures le lendemain, en admirant les reflets de l’eau, en jouant avec les chèvres, en disant “D’juleh” aux nomades du coin, et en prenant peur des potentiels ours que je suis sûre d’avoir vus, même si il n’y a pas dans la région selon l’OPEP.

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Une explication s’impose: je sors d’une douche froide, alors qu’il fait 0°C dans la salle de bain: je me gèle à mort, toute couverture, tout collant, tout châle, aussi moche soit-il, est bon a prendre…
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Extraordinaire….

DSC04555 DSC04535 DSC04534 DSC04507 DSC04495 DSC04492 DSC04478 DSC04597 DSC04581Le souvenir de ce lac restera dans ma mémoire toute ma vie, je me le promets…
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MARKHA VALLEY

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Et c’est parti pour une excursion de 6 jours, donc 4 jours de marche avec deux guides, un jour de poney, et un jour de temples!

D'juleeeeeeeeh!!!
D’juleeeeeeeeh!!!

“D’juleh!”

Nous lance un vieux gars qui s’approche avec 4 ânes. “D’juleh”, on lui répond. Voilà pour la discussion sur 5 jours avec notre guide en charge du transport de l’équipement. Le reste du temps se sera sourire et sourire et “putain, je comprends rien à ce qu’il dit”. Heureusement qu’il lui reste au moins 3 dents, sinon, même D’juleh  on aurait pas compris.

D'juleeeeeh!!!
D’juleeeeeh!!!

On part donc, Mathieu, notre guide, le responsable des ânes et moi, de 3300m pour arriver à 4900m en deux jours et demi, au col de Ganda La, magique.

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Sur le chemins, des montagnes, vertes, violettes, rouges, roses, des yaks, des marmottes, des biquettes, un village perdu (markha), des tisseuses de laine, il neige, il faut très chaud, il fait très froid…

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C’est difficile de retranscrire la grandeur de l’Himalaya, mais ce qui est encore plus difficile, c’est de garder graver dans ma mémoire ces milliards de milliards d’étoiles qui éclairaient le ciel la nuit tombée. Je n’ai jamais revu de ma vie un ciel aussi étincelant.

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Le 4ème jour, c’est journée poney… Mathieu a peur, un peu.

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D'juleeeeeeeh!!
D’juleeeeeeeh!!

Le dernier jour, on finit le trek en traversant le pont dans une charrette suspendue à un fil, on dit alors au revoir à “D’juleh”, qui doit rester ce que côté de la rive puisque apparemment les ânes ont accepté une réduction de salaires à condition de ne pas avoir à traverser le fleuve dans la cariole… Bien joué, les ânes, parce-que c’est un peu flippant!

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ROUTE DES MONASTÈRES

DSC04935Nord de Leh

A la suite du trek, on nous emmène en vieux 4×4 pourri à Lamayuru, pour débuter la route des temples.

Bon, parfois la route ressemble plus à un jeu de roulettes russes, surtout quand ils font péter la montagne à la dynamite a à peine deux cents mètres devant nous, ou quand on doit attendre 30 minutes qu’un convoi de militaires prennent les devants pour aller un peu taquiner les pakistanais…

La route reste tout de même extraordinaire...
La route reste tout de même extraordinaire…

Dans l’ordre, ce sera:

  • Lamayuru et ses biquettes, ses vieux moines plein de sagesse; et  ses jeunes moines plein de crétinerie (finallement, un ado reste un ado)

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  • Saspol, et ses rouleaux à tourner d’Est en Ouest, pour accélérer le temps et nous rapprocher du Nirvana

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  • Likir, et son grand bouddha, et la neige qui décida à midi de tomber quelques minutes, juste après un grand soleil, le climat est changeant très rapidement ici…

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  • Basgo, et son temple sur les falaises de la vallée, mon préféré

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  • Puis Phyang, un grand monastère un peu plus austère, où nous quitterons notre guide.

Sud de Leh

Le lendemain, on décide de continuer la route des temples vers le Sud, mais avec encore plus de style!

DSC05023Et c’est reparti avec en premier lieu Shey et Thiksey.

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Malgré le fait que la moto cale tous les 5km, on parvient à atteindre Satki, un petit temple éloigné et construit à l’intérieur de la montagne.

Viol d'une demoiselle par un monstre à plusieurs mains... le petit jésus et ses clous, à côté, c'est un parcours de santé
Viol d’une demoiselle par un monstre à plusieurs mains…mais c’est coloré!

Vient ensuite un arrêt au très impressionnant monastère de Chemrey. Ne trouvant pas d’entrée, on décide de traverser le village à l’organisation féodale (c’est-à-dire que le monastère gère les terres autour comme un seigneur, tout lui appartient, et les paysans ne sont pas propriétaires des terres), et de rentrer par la petite porte de derrière. Les moines sont ravis de nous voir déambuler dans leur temple. On parvient alors au sommet, et là, des bons cadavres de bouteilles de Whisky: ah ben ils s’embêtent pas les cocos!

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Du Rhum “Old Monk”… véridique!

DSC05080 DSC05084 Enfin, la dernière étape, le monastère de Hemis.

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Nous étions censés y rester 1h, nous y sommes restés trois heures. Parce-que c’est beau, mas surtout parce qu’il a fallu deux heures et l’aide de 20 villageois pour réaliser que la moto ne démarrait pas, parce que Mathieu avait oublier d’appuyer sur le bouton de démarrage… Il ne reste plus beaucoup de soleil, ce sera retour à fond les ballons, Mathieu est trop content!

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NUBRA VALLEY

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On accède la Nubra Valley par Khardung La: c’est apparemment la plus haute voie carrossable du monde, qui reste ouverte durant toute l’année. Depuis la vallée qui s’étend près de l’actuelle voie de contrôle entre l’Inde et le Pakistan, les touristes étrangers doivent avoir le permis avant d’entrée à Nubra, qui peut être obtenu à l’office DC à la ville de Leh.

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DSC05174 DSC05191On décide de faire le circuit suivant: on nous monte en bagnole à Khardung La, à 5600m d’altitude, et on descend en vélo vers la vallée, sur 90km de descente. A priori c’est cool. sauf que la selle du vélo est pourrie, que j’ai oublié que je n’avais pas de muscles, et que mon vélo n’a pas vraiment d’amortisseur…

Avant...
Avant…
pendant...
pendant…
toujours pendant...
toujours pendant…
encore pendant
encore pendant…
Après...
… après!

Mais l’arrivée sur la vallée est extraordinaire.

DSC05276 DSC05296 DSC05300La vallée est célèbre pour ces chameaux, vestiges du passage de la route de la soie. Il est vrai aussi que les dunes de sables de la vallée rajoutent au charme oriental du paysage.

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Mais franchement, j’ai tellement mal aux cuisses que je m’en contre fous: à l’arrivée à l’auberge, il fait nuit noire, et j’ignore complètement la soupe, je vais direct me coucher. 2h plus tard Mathieu me rejoint: “je crois que demain, je vais me faire les 90km en montée, j’aime le challenge”…

J’ai envie de le buter, mais j’ai plus de force…

Et lui, n’en aura pas assez! Heureusement des ânes l’encourageront, et un camionneur et sa femme le prendront en stop pour la fin du parcours!

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C’est alors la fin de notre séjour en Inde, les larmes aux yeux. On reviendra…

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Étape précédente: NEW DELHI 

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